Colloque : la qualité des services vue par les consommateurs

entreprise services à la personne, la qualité des servicesHuit intervenants se sont réunis autour du thème « la qualité des services vue par les consommateurs ». Le débat d’idée animé par le journaliste Olivier de Rincquesen a lieu autour des moyens d’analyse de la qualité des services à la personne.

Pour Guillaume Richard, PDG d’O², « le problème est que l’on est face à de l’humain au cube ! » Il s’explique ensuite :  » des humains qui réalisent une prestation à destination d’humains, le tout géré par des humains… C’est le schéma le moins fiable qui soit pour une analyse de la qualité ! »

Malgré ce constat, le PDG d’O² assure que son entreprise assure constamment un contrôle de qualité. Une vérification après la première prestation, une autre après un mois puis un prestataire extérieur vient à nouveau contrôler. » Le chiffre final est de 96% de clients satisfaits.

Marie-Paule Belot voit déjà quelques points faciles à jauger : « Une entreprise de service à la personne doit être active 365 jours par an. » La directrice générale d’ASSAD Besançon Pontarlier mise avant tout sur la « sécurité » des interventions, « on ne peut pas se permettre d’absence si l’on a pour clients des personnes dépendantes ! »

Pour Nathalie Grégoire, responsable de la marque NF Service « Services aux personnes à domicile », les organismes extérieurs ont leurs mots à dire et sont en capacité de juger la qualité d’une prestation. « Notre certification contrôle si la prestation est adaptée au client. » Elle ne sera pas la même pour un client sous médication qui nécessite un aide de vie que pour un client recherchant une femme de ménage. Selon elle, le label « NF » vérifie que l’organisme contrôlé respecte l’ensemble des exigences de la norme pour la prestation concernée.

Un problème revient fréquemment, celui du statut consommateur/employeur. C’est la raison pour laquelle l’association UFC-Que choisir n’a pas exploré les services à la personne avant aujourd’hui. Selon Alain Bazot, Président de UFC-Que choisir, « Nos outils et moyens de mesures qualitatifs sont, en général, difficilement applicables dans la situation où le consommateur est aussi l’employeur. L’émergence d’entreprises, agences ou franchises nous permet dorénavant de travailler. » Mais dans certains cas, la limite entre client et employeur est très floue. Il précise : « des clients la semaine peuvent se retrouver employeur le week-end et se retrouver aux Prudhommes sans même avoir réellement conscience du changement de leurs statut. »

Eric Briat, directeur général de l’INC, cite Kennedy parlant du droit à la consommation : « La protection des consommateurs, c’est le droit d’être informé, le droit de choisir, le droit à la sécurité et le droit d’être entendu ! » Tous sont d’accord, il y a un lien personnel et relationnel entre une personne dépendante et le prestataire de soin ou de service qu’il voit tous les jours. En cela, certaine revendication ne sont pas toutes entendues…

Joachim Soëtard, Directeur de la communication et du marketing de l’ANSP, revient sur les chiffres des études de satisfaction et  conclut la première partie du colloque : « Même si les chiffres de 96% de satisfaits sont exact, ce ne sont pas les 4% d’insatisfaits le réel problème. » L’habitué des méthodes de sondage développe : « parmi les 96%, il y a 45% de moyennement satisfait et le service ne doit pas être convenable dans nos critères, il doit être irréprochable ! »

Pour permettre de mieux vivre en situation de dépendance, la Maison du futur présente au Salon des services à la personne montre les innovations technologiques qui simplifient la vie.

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