Colloque, temps II : innovation et professionnalisation, un passage obligé
jeudi 19 novembre 2009Autour de la table ronde, les invités se sont longuement entretenus sur la question d’une régression de la demande de services due au surcoût imposé par la professionnalisation. Bien évidemment, on ne peut pas améliorer la formation des salariés, instaurer des normes de qualité et des certifications des entreprises et des associations sans que les prix des services offerts ne s’en ressentent.
Mais pour tous, cette professionnalisation est un passage obligé pour le secteur. C’était d’ailleurs la conclusion du débat des syndicats ce matin. Pourquoi ? Pour améliorer la qualité des services, répondre aux besoins grandissants des particuliers, que ce soit des personnes dépendantes ou des actifs aux modes de vie en mutation et pour enfin, améliorer les conditions de travail et parcours professionnels des salariés du secteur.
Jacques Manardo, Président de la FESP, ajoute alors justement, « il y a autant de modèles d’interventions et de mesures à prendre qu’il y a de secteurs variés dans les services à la personne. » En effet, impossible de penser une seule voie de professionnalisation quand les acteurs concernés sont aussi différents : entreprises, associations, particuliers-employeurs…
Mais de nombreuses mesures ont déjà été prises par ces acteurs ou sont en cours ! Ainsi les certifications proposées aux entreprises ont considérablement amélioré les relations employeurs-salariés. Un progrès bien perçu par les clients qui, dans la plupart des cas poursuit Jacques Manardo, sont prêts à payer plus au vu de l’amélioration du service rendu ! Une bonne nouvelle quand on se souvient de l’état mitigé des financements publics en matière de services à la personne (présenté ce matin lors du débat des syndicats) !
Bien d’autres mesures ont été présentées, mais comment les résumer en quelques mots. S’il fallait retenir les points clés : démarche qualité, agrément pour les services innovants, amélioration des relations employeurs-salariés, particuliers-employeurs et intervenants à domicile,
Professionnaliser c’est aussi améliorer la formation* initiale, par l’alternance, entre autres, totalement inexistante dans les services à la personne. Et pour conclure sur une note encourageante Marie-Béatrice Levaux, Présidente de la FEPEM, s’est félicité de la création de nouvelles certifications professionnelles pour les métiers de l’emploi familial et des assistants maternels. Des qualifications dont vous pourrez avoir un aperçu dans la salle voisine où se déroule la remise des premiers diplômes d’assistant maternel/garde d’enfants, employé familial et assistant de vie dépendance. Enfin, une vraie reconnaissance pour ces métiers trop souvent qualifiés de « petits boulots » !
* le saviez-vous ?
Dès sa première heure effectuée chez un particulier-employeur, un salarié dans les services à la personne a droit à 40 heures de formation ouverte et à distance gratuite. Une opportunité peu connue qui pourrait pourtant aider bon nombre d’entre eux dans leur progression professionnelle ! (Source : FEPEM)