Aidants familiaux, comment trouver du répit ?

Lorsqu’une personne de votre entourage proche se retrouve dans une situation de perte d’autonomie, que ce soit en raison de son âge ou à la suite d’un accident, vous pouvez vous retrouvez responsable de cette personne.
Vous devenez alors ce que l’on appelle un aidant familial, en prenant en charge ce proche, qui ne peut plus gérer les gestes simples du quotidien.

Dès lors, votre charge de travail pour soutenir cette personne varie en fonction de la gravité du handicap. Néanmoins, quel que soit son degré de dépendance, cela s’impose souvent comme un travail à part entière, qui n’est parfois pas compatible avec d’autres activités.

Dans ces conditions, comment dépasser la culpabilité et trouver des formes de répit lorsque l’on est aidant ?

Pascal Jannot, Directeur du Centre d’Information et de Formation pour les Aidants (CIF Aidants), nous présente dans cette interview, une série de pistes pour apprivoiser ce rôle d’aidant et conserver une certaine liberté.
En 2013, on compte près de 10 000 000 d’aidants en France, et beaucoup d’entre eux partagent le même problème : une forte implication affective à l’égard de leur rôle d’aidant et un manque de sensibilisation à ce rôle.
Cet investissement est d’autant plus lourd qu’il relève souvent d’une incapacité à déléguer le travail de soutien quotidien à fournir auprès de la personne aidée. Cela s’explique notamment par un vif sentiment de culpabilité qui empêche l’aidant de confier certaines tâches à une tierce personne.

Pour cette raison, Pascal Jannot considère que le répit de l’aidant passe avant tout par une formation. Il nous explique en effet que prendre en charge une personne dépendante ou fragilisée « nécessite des savoir-être et des savoir-faire ».

A ce titre, il évoque différentes formules de séjours, aussi bien pour l’aidant lui-même que pour le couple aidant/aidé.
Ces formules correspondent à des parcours d’informations et de formation au rôle d’aidant, dont l’objectif est de lui apprendre à connaitre ses limites et à déléguer certains aspects de son travail, notamment en maîtrisant sa culpabilité. Il peut ainsi se doter d’une posture nouvelle et  d’un véritable savoir-être à l’égard de la personne aidée. Par ailleurs, dès lors que l’aidant se fatigue moins, il associe à ce savoir-être, un savoir-faire plus précis et plus professionnel qui profite aussi bien à l’aidant qu’à l’aidé.
Pour conclure ce raisonnement, Pascal Jannot résume cette démarche par un crédo simple : accepter d’être aidé soi même pour mieux aider l’autre.
Pour en savoir plus, découvrez l’intégralité de l’ interview de Pascal Jannot au Salon des services à la personne 2012 :

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