Le sentiment d’isolement et la baisse du moral des retraités pendant la crise sanitaire
L’épidémie de Covid-19 et les confinements ont affecté la société et notamment les personnes âgées. Laurent Nowik et Raphaël Dhuot nous décrivent les difficultés et le manque d’aide et de soutien moral ou affectif exprimés par les retraités vivant à domicile.
Bien que le gouvernement ait cherché à protéger les citoyens de la pandémie mondiale par le biais de mesures de confinements et de distanciation sociale, celles-ci ont dégradé la sociabilité et le bien-être des retraités vivant à domicile. 53 % d’entre eux considèrent que leur moral était meilleur avant la crise. Ce chiffre s’explique notamment par l’impossibilité d’effectuer des activités en dehors de leur domicile et celle de rencontrer leur proches. Elisabeth (83 ans, veuve, vivant seule, ex-cadre) le résume ainsi : « Je dois quand même avouer que dans l’ensemble je déprime et que j’ai l’impression de mal finir les jours qu’il me reste à vivre ! ».
Certains d’entre eux ont manifesté leurs besoins d’aide pendant la première année de la pandémie, notamment de soutien moral ou affectif. De plus, l’autonomie est bien souvent maintenue grâce aux soutiens qu’ils reçoivent or ceux-ci ont été altérés par le confinement dans la plupart des cas. Leurs situations sanitaires ou économiques ont entrainé chez certains de graves dépressions.
Le moral des individus se distingue selon le sexe, la santé, le niveau économique, et l’âge. Les personnes les plus touchées se trouvent parmi les moins âgées et celles vivant seules. L’étude révèle en effet que les retraités vivant en couple ont légèrement moins souffert de la situation et que les difficultés à supporter la situation étaient plus présentes chez les plus jeunes retraités qui profite pour la plupart de leur nouvelle situation pour multiplier leurs activités. Cette situation vécue par Françoise, 64 ans, veuve, vivant seule, ex-employée, lui fait dire qu’« on a vraiment l’impression de vieillir quatre fois plus vite [depuis le début de la crise]. À mon âge, on n’a plus de temps à perdre ; je vis très mal cette situation ; je déprime ! ».
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