Services à la personne : un marché solide qui résiste à la crise

Chiffres-clés, tendance démographique qui booste la silver économie, cadre fiscal avantageux et volonté politique de soutien au secteur, résistance face à la crise du Covid-19 : faisons le point sur le marché des services à la personne et son potentiel, maintenant et pour les 20 prochaines années.

Les chiffres-clés du marché des SAP

  • En 2019, les services à la personne ont engrangé 18 milliards d’euros de chiffre d’affaires ;
  • 63% de ce marché est dédié à l’aide à domicile, notamment l’aide aux personnes âgées ;
  • La même année, les services à la personne ont représenté près de 1,5 million de salariés ;
  • Les services à la personne enregistrent en moyenne 7% de croissance par an ;
  • Le secteur serait le « plus grand gisement d’emplois connu ».

Un secteur porté par la silver économie en plein essor

Près des deux tiers du marché des services à la personne sont constitués de prestations d’aide à domicile, dont une grande partie au profit de personnes âgées et/ou dépendantes.

En effet, si le secteur des SAP connaît une croissance constante depuis sa libéralisation en 2005 avec la loi Borloo, c’est avant tout le vieillissement de la population, donc la silver économie qui découle de cette tendance démographique, qui soutient la dynamique du secteur.

Or, ce vieillissement est considérable. Ainsi, selon les estimations du Haut Conseil du financement de la protection sociale, « la hausse annuelle du nombre de personnes âgées en perte d’autonomie devrait doubler entre aujourd’hui et 2030, passant de 20.000 à 40.000 par an. Leur nombre s’élèverait à 2.235.000 en 2050, contre 1.265.000 en 2015 ».

Pour l’Insee, qui se fonde sur une assiette de calcul plus large, le nombre de personnes de plus de 60 ans en perte d’autonomie devrait atteindre plutôt 4 millions en 2030. Pour l’institut de statistiques, le nombre total de personnes de plus de 60 ans (incluant donc les valides), devrait passer de 16,2 millions en 2015 à plus de 24 millions en 2050.

Face à ce constat, l’actuel Ministre de la santé, Olivier Véran, ancien neurologue et alors député de l’Isère, soutenait la nécessité de financer des mesures d’aide aux seniors en pertes d’autonomie avancées par les deux études du Haut Conseil du financement de la protection sociale et de l’Insee, soit une rallonge de 550 millions d’euros.

Il est par conséquent évident que le marché des services à la personne, et en particulier l’aide à domicile des personnes âgées et/ou dépendantes représente un potentiel considérable pour les années à venir. Et ce, en particulier en franchise, ce mode d’entrepreneuriat dominant largement le secteur.

Un cadre fiscal avantageux

Depuis 2005, le secteur est très largement porté par le crédit d’impôt dit « services à la personne », particulièrement incitatif puisqu’il permet aux particuliers de bénéficier d’un crédit d’impôts égal à 50% des dépenses engagées dans l’année, dans la limite de 12.000€ par an, majoré de 1.500€ par enfant à charge, par membre du foyer fiscal âgé de plus de 65 ans ou par ascendant âgé de plus de 65 ans. Et ce, jusqu’à 15.000€ de dépenses maximum.

Ainsi, concrètement, quand un particulier emploie un salarié à domicile ou sollicite des prestations d’une agence de services à la personne agréée, lors de sa déclaration d’impôt sur le revenu, il reporte le montant des dépenses puis bénéficie d’un crédit d’impôts. Par exemple, pour 3.000€ dépensés, 1.500€ seront déduits du montant de son impôt dû. Si le crédit dépasse le montant de l’impôt dû, le contribuable perçoit alors un versement du reliquat.

L’État vient en outre de déployer en test un nouveau dispositif, qui devrait être généralisé début 2022 : le crédit d’impôt immédiat. Le principe : au moment du règlement du salaire ou de la prestation à l’agence de services à la personne, le client particulier n’aura qu’à payer 50% du montant ; l’État versera lui-même le reliquat directement au salarié ou à l’entreprise prestataire. Pour les clients, c’est un gain immédiat de trésorerie.

Une étude réalisée par le cabinet Olivier Wyman pour la Fédération du service aux particuliers (FESP) a ainsi révélé que ce dispositif devrait accroître la demande de services de 20% à 30% !

Les services à la personne face au Covid

Porté par une démographie et un cadre fiscal avantageux, le marché des services à la personne résiste en outre particulièrement bien aux crises. Ainsi, en 2020, le marché dans son ensemble n’a chuté que de 14%.

Toutefois, cette baisse globale du marché cache des disparités selon les prestations effectuées. En effet, selon une étude menée par la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), en concertation avec la Direction Générale des Entreprises (DGE) : « du fait notamment du maintien des soins aux personnes âgées et/ou handicapées, ces activités n’ont généralement pas été interrompues. Seuls 14% des organismes de services à la personne (OSP) qui effectuent ces activités ont cessé d’intervenir. (…) certains organismes ont connu une croissance des interventions. C’est le cas (…) des OSP qui interviennent dans la livraison de repas par exemple. »

De fait, la plupart des franchises de services à la personne ont enregistré d’excellents résultats en 2020, malgré la crise du Covid-19 :

  • L’enseigne de portage de repas à domicile Les Menus Services a enregistré une croissance de 30% de son chiffre d’affaires ;
  • L’activité seniors du groupe OUI Care a enregistré une croissance de +160%, absorbant ainsi la chute des activités ménage et garde d’enfants à domicile, ce qui lui a permis de terminer l’année avec un bilan positif ;
  • Vivaservices a ouvert 9 nouvelles agences et certains franchisés du réseau ont triplé leur CA en 2020 ;
  • Etc.

De fait, comme le concluait une étude menée en 2010 par un laboratoire de recherche de l’Université de Méditerranée, « l’appartenance à un réseau de franchise protègerait le commerçant des effets les plus brutaux de la crise. Les aides et l’assistance du franchiseur, mais aussi ses compétences (notamment management du réseau et marketing-ventes ici) permettraient aux points de vente franchisés de mieux traverser les crises économiques. »

Une analyse d’autant plus pertinente quand on l’applique à un secteur particulièrement porteur soutenu par une tendance démographique au vieillissement de la population et par une réglementation fiscale fortement incitative.

C’est donc plus que jamais le moment de créer son entreprise, en franchise, dans les services à la personne.

 

Article rédigé par notre partenaire Toute la franchise

 

 

 

 

 

 

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